Boko Haram (L’éducation est un crime) et son chef Aboubakar
Shekau s’est tristement illustré cette semaine par la prise de villes
importantes dans l’état du Borno au Nord du Nigeria. Il est important de
comprendre d’où vient cette multinationale du crime qui revendique la mise en
place d’un califat islamique basé sur la charia au Nigeria et l’application la
plus stricte de la Charia. Boko Haram commet ses crimes au Cameroun et au
Nigeria notamment.
Boko Haram n’est qu’une ex-croissance ultra violente de l’islamisme
salafiste, résultat de la propagation du projet mégalomaniaque de Mohammed
Abdul Wahab, fondateur du wahhabisme. C’est une idéologie guerrière avec un projet
politique, le califat mondial dominé par les maitres actuels de la Mecque, les
Saouds. Boko Haram n’est que la version négre de ce projet délirant. Les premières
victimes de ces fous sont les musulmans, massacrés parce qu’ils ne pratiquent
pas le même Islam que ces assassins. La plupart des attentas à la bombe, les massacres
et autres forfaits commis par Boko Haram sont dans le Nord du Nigeria, région à
majorité musulmane. Bien évidemment, les chrétiens et animistes sont pris pour
cibles également comme dans la tuerie de Kano le 20 Janvier 2012. 185 personnes
périront, musulmans et chrétiens.
Boko Haram s’est progressivement transformée en multinationale
entrant au Cameroun, au Niger et au Tchad lorsqu’ils ont été plus violemment
combattus par l’armée nigerianne début 2011. Mais c’était sans compter sur l’incapable
qui dirige le Nigeria à l’heure actuelle, j’ai nommé Goodluck Jonathan. Ce
politicien de bas étage devenu président, parce qu’il n’y avait vraiment
personne d’autre pour le poste (un peu comme Flamby 1er AKA je sais
pas gérer mes ex) n’a rien trouvé de mieux que d’ignorer le problème en le
traitant comme un groupe de bandits de grand chemin. Voici donc Aboubakar
Shekau le nouveau calife de Borno en train de conquérir le pays et l’armée
nigerianne est en débandade.
La gestion de Boko Haram illustre la fragilité des Etats
Africains et notamment la fragilité sécuritaire des pays Africains.
Comment-est-il possible qu’un groupe de va nus pieds récupère de l’armement
lourd et se lance à la conquête de la première puissance économique africaine
et gagne en plus ? Comparativement, le Cameroun gère mieux la crise Boko
Haram que le Nigeria. Le BIR (Brigade D’Intervention Rapide), unité des forces
spéciales camerounaises contient les éléments de Boko Haram, avec une certaine
efficacité. De l’autre côté de la frontière, c’est la débandade. 700 militaires
nigérians fuyant l’offensive de Boko Haram se sont retrouvés en territoire
camerounais et ont été cantonnés à un camp.
On ne peut pas comprendre la violence des groupes islamistes
tels que Boko Haram ou l’Etat Islamique en Irak et au Levant, sans remonter à
ses origines qui sont l’émergence de la secte wahhabite et de son bras armé et
financier, la dynastie des Saouds. Pour combattre ce phénomène, il faudra
lutter sur les deux fronts à la fois. L’idéologie wahhabite d’un côté et son
expansion meurtrière en Afrique, Boko Haram, Shebab (Somalie), Ansar-Al-Dine,
Ansaru, etc… Ses filiales négro africaines doivent être combattues mais pour
cela, il faut que les politiques Africains comprennent d’où viennent ces
projets de destruction.
© Le Nouvel Africain
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