D’aucun affirme que nous sommes à l’aube d’une révolution
industrielle colossale et beaucoup ont décidé de prendre le train en marche,
les acteurs économiques qui se lancent dans l’impression 3D ont des profils
divers. Grandes entreprises telles que Boeing qui souhaitent lancer une imprimante
3D qui va permettre de bâtir ses avions et construire leur revêtement, l’armée
américaine qui souhaite imprimer les combinaisons de ses Marines avec de l’électronique
intégrée, des pionniers tels que Sculpteo en France ou encore des particuliers qui
se lancent dans l’impression 3D. Il faut croire que nous sommes face à ce qui
est peut-être à l’aube d’une Grande révolution.
Pourquoi ?
Comme les Deux Précédentes Révolutions industrielles, les
gains de productivité accessibles grâce aux imprimantes 3D sont potentiellement
énormes. Pour illustrer cela, deux exemples pour démontrer ce que j’avance.
En Avril 2014, la Chine est entrée sur le marché de l’imprimante
3D de manière spectaculaire en imprimant en 3D 10 maisons en 1 journée, pour un
coût estimé pour chaque maison de 3500 euros. C’et tout simplement phénoménal
en terme de coût et de temps. Les perspectives d’accès à la propriété pour des
ménages à faible revenus s’ouvrent brutalement. Certes, nous sommes encore loin
de l’explosion mondiale du marché de l’immobilier imprimé en 3D, question de
normes de sécurité, d’homologation par les différentes législations des pays et
bien d’autres challenges encore. Mais la simple idée que ce pari est possible
et non plus hypothétique ouvre des possibilités assez incroyables.
Deuxième exemple, la Strati, première automobile électrique
imprimée en 3D en 44h par la société américaine Local Motors avec une pointe de
vitesse à 65km/h composée de 40 parties. Bien sûr, il s’agit d’un prototype pas
encore commercialisé à grande échelle, mais tout de même, la performance est à
saluer en soi.
Peut-on imaginer ignorer cette révolution naissante, avec un
tel potentiel ? Au risque de se retrouver comme IBM et son patron
Thomas Watson qui affirmait d’un ton péremptoire : "Je pense qu'il y a un marché mondial pour quelque chose
comme cinq ordinateurs." , ceci en 1943, il n’est pas possible de manquer cette
révolution.
Les perspectives sont immenses. Toutefois, comme chaque
révolution, elle peut avoir son revers également. Notamment, avec cette
révolution, il y aura également une évolution en termes de main d’œuvre et de
compétences. Les gains de productivité viendront avec des changements dans le
type de compétences industrielles demandées ainsi que la réduction d’effectifs
dans les entreprises. Appréhender ces changements société profonds sont
également très importants à percevoir.
C'est une chance immense pour l'Afrique qu'il faut saisir sans attendre. Nous pouvons rentrer dans cette révolution industrielle par la grande porte et enfin transformer nos pays en puissances industrielles.
© Le Nouvel Africain
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