Aujourd'hui, je vous raconte mon voyage au Nigeria d'il y a un an. Je suis parti travailler là bas pendant 1 an pour effectuer une expérience internationale dans une grande société financière de la place. J'avais besoin d'une expérience internationale pour mon diplôme et j'ai choisi de partir là bas. L'expérience a été inoubliable.
Alors, ce n'était pas la première fois que j'allais au Nigeria. En fait, j'y ai grandi, les 10 premières années de ma vie et probablement l'une des périodes les plus merveilleuses de ma vie, mais ça faisait plus de 10 ans que je n'y avais pas mis les pieds. C'est donc comme un retour aux sources pour moi. Bon j'apprends la nouvelle par mail, en août 2012. Un petit mail du manager que j'avais contacté sur place me confirme que je vais travailler dans un des services qu'il dirige. Je suis hyper content. Je retourne chez moi, enfin une moitié de chez moi. Bon, en bon homme que je suis. Je fais mes valises. Trois jeans, une douzaine de tshirt, trousse de toilette, costume, la crème. (Un renoi sans crème, c'est pas un renoi). Premier stop avant le Nigeria, le Cameroun à Yaoundé où Maman m'attends. Toujours faire bisou à Maman avant de partir où que ce soit. Et puis avec ces histoires de Boko Haram, mes amis français ou afro-français me posent toujours les mêmes questions :
- "C'est pas dangereux ?"
- "J'ai entendu dire que les gens se baladent avec des lances roquettes en ville tout ça, c'est vrai ?"
- "Si tu meurs, est ce que je peux avoir ton blackberry ?"
- "A la télé, on dit que les Nigérians mangent des gens, c'est vrai?"
Je ne réponds plus à ces questions, de la même façon que je ne réponds plus aux imbéciles noirs ou blancs qui pensent que les Africains sont assis à attendre les blancs pour leur donner de la nourriture. Abuja, la capitale actuelle du Nigeria n'existait pas il y a encore dix ans. Je vous ai mis une photo de la ville avec au premier plan le batiment de la Banque Centrale du Nigeria juste au dessus, pardonnez mes instincts de banquier qui prennent le dessus sur moi parfois. "Oui mais y a aussi des pauvres en Afrique, il faut montrer ça aussi Ouinn Ouinn". Le taux de chômage en France c'est combien déjà ? Et le Secours Catholique a déjà fermé en France, faute de clients ? Non ? donc ferme la physiquement, Merci au revoir.
Ci dessous, un autre plan de la ville d'Abuja.
Alors déjà, le Nigeria, j'y ai vécu 10 ans sous la junte militaire de Babangida, Sani Abacha, Obasanjo et rien de tout ça ne s'y passait. Oui, il y a l'insécurité urbaine habituelle, braquages de banques, bijouterie, maison etc... Mais rien de pire qu'ailleurs. Je n'ai jamais été braqué, les voisins si, bon des businessmen libanais arrogants comme il y en a partout en Afrique, bien fait pour eux. En toute franchise, si j'avais eu le choix à l'époque, je ne serais jamais parti. J'aime ce pays qui est aussi le mien. Au Nigeria, à 4 ans, je vais dans un club de sport, j'apprends la natation, le tennis, je fais du karaté. (Non mon père n'est pas ministre ou milliardaire et ne travaille pour aucun gouvernement, c'est un Mr qui s'est bâti lui même, dans un monde de brutes, né à une époque où les blancs disaient "tu" aux Noirs, ou "Nègres", sans peur).
Je débarque au Nigeria, par l'aéroport Murtala Mohammed, l'aéoroport principal de la ville de Lagos, la capitale économique du Nigeria, là où les vraies choses se passent. Je souris jusqu'aux oreilles. L'aéoroport a bien changé. Écrans plats en marche, décor moderne, waiting room calme. Des voyageurs du monde entier, j'entends du hollandais, du chinois, j'aperçois un drapeau américain, des jeunes filles du Peace Corp Américain certainement, une espèce qui pulule en Afrique, j'entends bien sûr le doux Yoruba, quelques bribes de Igbo.
I'm coming home ♪ I'm coming home ♫ Telle the world 'im coming home ♪. La famille au Nigeria est venue me chercher. Trop bien!! Une chose n'a pas changé, les embouteillages monstres, heureusement, le chauffeur maitrise le chemin, il nous évite les pièges du Pont de Victoria Island. J'arrive à Oniru chez ma tante. I'm home.!!
To be continued... :)
© Le Nouvel Africain
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