jeudi 18 septembre 2014

[L'AFRIQUE ET LA TROISIEME REVOLUTION INDUSTRIELLE DES IMPRIMANTES 3D]




D’aucun affirme que nous sommes à l’aube d’une révolution industrielle colossale et beaucoup ont décidé de prendre le train en marche, les acteurs économiques qui se lancent dans l’impression 3D ont des profils divers. Grandes entreprises telles que Boeing qui souhaitent lancer une imprimante 3D qui va permettre de bâtir ses avions et construire leur revêtement, l’armée américaine qui souhaite imprimer les combinaisons de ses Marines avec de l’électronique intégrée, des pionniers tels que Sculpteo en France ou encore des particuliers qui se lancent dans l’impression 3D. Il faut croire que nous sommes face à ce qui est peut-être à l’aube d’une Grande révolution.

Pourquoi ?

Comme les Deux Précédentes Révolutions industrielles, les gains de productivité accessibles grâce aux imprimantes 3D sont potentiellement énormes. Pour illustrer cela, deux exemples pour démontrer ce que j’avance.

En Avril 2014, la Chine est entrée sur le marché de l’imprimante 3D de manière spectaculaire en imprimant en 3D 10 maisons en 1 journée, pour un coût estimé pour chaque maison de 3500 euros. C’et tout simplement phénoménal en terme de coût et de temps. Les perspectives d’accès à la propriété pour des ménages à faible revenus s’ouvrent brutalement. Certes, nous sommes encore loin de l’explosion mondiale du marché de l’immobilier imprimé en 3D, question de normes de sécurité, d’homologation par les différentes législations des pays et bien d’autres challenges encore. Mais la simple idée que ce pari est possible et non plus hypothétique ouvre des possibilités assez incroyables.
Deuxième exemple, la Strati, première automobile électrique imprimée en 3D en 44h par la société américaine Local Motors avec une pointe de vitesse à 65km/h composée de 40 parties. Bien sûr, il s’agit d’un prototype pas encore commercialisé à grande échelle, mais tout de même, la performance est à saluer en soi. 

Peut-on imaginer ignorer cette révolution naissante, avec un tel potentiel ?  Au risque de se retrouver comme IBM et son patron Thomas Watson qui affirmait d’un ton péremptoire : "Je pense qu'il y a un marché mondial pour quelque chose comme cinq ordinateurs." , ceci en 1943, il n’est pas possible de manquer cette révolution.
Les perspectives sont immenses. Toutefois, comme chaque révolution, elle peut avoir son revers également. Notamment, avec cette révolution, il y aura également une évolution en termes de main d’œuvre et de compétences. Les gains de productivité viendront avec des changements dans le type de compétences industrielles demandées ainsi que la réduction d’effectifs dans les entreprises. Appréhender ces changements société profonds sont également très importants à percevoir.

C'est une chance immense pour l'Afrique qu'il faut saisir sans attendre. Nous pouvons rentrer dans cette révolution industrielle par la grande porte et enfin transformer nos pays en puissances industrielles.

© Le Nouvel Africain



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