jeudi 2 octobre 2014

[8 MILLIONS DE VICTIMES DU CONFLIT AU CONGO]


Huit millions de morts depuis 1994, 750 000 personnes déplacées depuis avril dernier, les cadavres jonchent le sol, les pleurs des orphelins bercent le pays, le silence des femmes violées que rien ne parvient à briser éteint la vie. Le Congo-Kinshasa (RDC) est en proie à un drame humanitaire et sanitaire. C'est l'histoire d'un massacre qui intéresse peu.

Le M23 (Mouvement du 23 mars 2009) continue sa progression vers Kinshasa, veut que le gouvernement congolais respecte les accords dudit 23 mars. Indirectement, les mutins du M23 veulent contraindre le gouvernement et la scène internationale à négocier avec lui. Prétextant la protection des Tutsi congolais, le M23 y voit aussi des intérêts économiques puisque le nord du Congo est riche en ressources naturelles. Leur financement ne s'arrête pas là : lorsque le M23 contrôle une zone, il prélève des impôts. Par ailleurs, des soutiens présumés extérieurs tels le Rwanda ou l'Ouganda aident à l'armement du M23 (d'après un rapport de l'ONU). Leurs méthodes de guerre sont dramatiquement barbares et finalement communes. Les populations civiles doivent faire allégeance ou mourir.

Si la mort était le seul tribut au refus d'obtempérer, la situation serait probablement moins désastreuse. Le viol est une réelle arme de guerre. Afin de détruire les femmes et de modifier l'ordre des choses sur le plan démographique et ethnique, les mutins du M23 planifient les viols. Les femmes sont enlevées, violées par plusieurs hommes - dans plus de 90 % des cas elles en ressortent avec le VIH ou d'autres MST - puis abandonnées à leur sort au bord d'une route. Il est alors impossible pour elles de rejoindre leur village, de revoir leur famille ou leurs enfants. Le viol est considéré avec le plus grand dégoût et la plus grande honte. Les petites filles enlevées ne seront pas épargnées, elles deviendront des esclaves à qui il sera demandé de faire toutes les tâches ménagères mais aussi d'assouvir les désirs sexuels de leurs ravisseurs.
Cette situation est terrible et ne peut plus durer. Continuons donc de mettre en lumière les drames qui se déroulent là bas.
Sources : http://www.lepoint.fr/invites-du-point/sihem-souid/republique-democratique-du-congo-massacre-sous-silence-25-11-2012-1533371_421.php
© Le Nouvel Africain  

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