La culture Hip Hop de ces dernières années met en valeur de plus en plus des valeurs matérialistes, superficielles et résolument proches du strip tease ou du porno. On est passé de la culture de dénonciation de l'inégalité et d'injustice vers une culture de la violence, du bling. Les célébrités multiplient les concerts plus trash les uns que les autres et les défilés de mode plus nudistes les uns que les autres. A côté de cela, on a une célébration de la mysoginie et du mépris des femmes de plus en plus exacerbés.
Et ce constat n'est pas limité à la culture US. Dans la logique d'imitation de cette culture Hip-Hop US, des icônes du rap français comme Booba ou Rohff ont transposé cette culture violente, mysogine à la France et le problème c'est que les jeunes écoutent. Les pseudos-clash de stars enflamment les jeunes et les réseaux sociaux mais peu de jeunes se rendent compte que tout cela est orchestré comme un spectacle destinés à créer des réactions.
Résultat : les jeunes font pareil. Et on ne peut pas nier que le comportement des jeunes est influencé par cela. Oui, on ne devient pas systématiquement violente parce qu'on a écouté Booba et on ne devient pas systématiquement une nudiste parce qu'on écoute Rihanna, c'est évident. Mais cela est beaucoup plus lié à la culture familiale qui contient souvent les tendances de certains jeunes à suivre les excès de cette culture.
La culture familiale est très importante, c'est la seule qui puisse canaliser les jeunes qui suivent ces modes destructrices. Nier l'influence de la culture hip hop d'aujourd'hui sur le comportement des jeunes serait se voiler la face. Simplement, dans le vocabulaire, et sur les réseaux sociaux, on peut observer aisément la violence des propos. Les insultes mysogines sont désormais la norme dans le vocabulaire, Biatch, Pute, etc... Tout cela est néfaste pour la société en général, parce que ça va se transformer plus tard en comportements sexistes voire violents ou vice versa d'ailleurs. La violence n'est pas seulement des hommes vers les femme, mais l'inverse existe aussi.
A chacun d'en prendre conscience et d'agir en conséquence.
© Le Nouvel Africain
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